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Sophie Gosselin - Printemps du Livre 2019

David gé Bartoli

Philosophe et écrivain. Enseigne à l’Université de Tours. Développe une pensée de l’infraphysique à travers des écrits théoriques et des expériences sensibles et artistiques. Il contribue régulièrement à la revue d’art contemporain Laura dans laquelle il propose des interventions poétiques à géométrie variable. Il a publié plusieurs articles, co-écrit avec Sophie Gosselin, dans les revues Multitude, Lignes, Outis, Terrestres qui prennent acte des enjeux ouverts par la crise écologique pour repenser notre habitation du monde. Il directeur de publication aux éditions Dehors. Dans un ouvrage paru aux éditions Dehors (2019) intitulé Le toucher du monde, techniques du naturer, co-écrit avec Sophie Gosselin, ils tentent de repenser la question de la technique dans une perspective non anthropocentrique en proposant une philosophie renouvelée de la nature. Il a co-animé avec Sophie Gosselin un séminaire de deux ans au Collège International de Philosophie (2012 et 2013) au cours duquel ils ont présenté les recherches menées dans le cadre de l'écriture d'un ouvrage commun : La souveraineté du dehors : l'invention du collectif et la libération du commun. Cet ouvrage tente de repenser les fondements du politique dans une perspective non anthropocentrique.

Sophie Gosselin

Agrégée et docteure en philosophie. Enseigne à l’Université de Tours. Son travail de recherche actuel porte sur les conséquences philosophiques de la crise écologique et du tournant ontologique en anthropologie. Elle a publié plusieurs articles, co-écrit avec David gé Bartoli, dans les revues Multitude, Lignes, Outis, Terrestres qui prennent acte des enjeux écologiques pour repenser notre rapport sensible au monde, ainsi qu’à l’art et au politique. Elle est membre du comité de rédaction de la revue en ligne Terrestres et directrice de publication aux éditions Dehors. Dans un ouvrage paru aux éditions Dehors (2019) intitulé Le toucher du monde, techniques du naturer, co-écrit avec David gé Bartoli, ils tentent de repenser la question de la technique dans une perspective non anthropocentrique en proposant une philosophie renouvelée de la nature. Elle a co-animé avec David gé Bartoli un séminaire de deux ans au Collège International de Philosophie (2012 et 2013) au cours duquel ils ont présenté les recherches menées dans le cadre de l'écriture d'un ouvrage commun : La souveraineté du dehors : l'invention du collectif et la libération du commun. Cet ouvrage tente de repenser les fondements du politique dans une perspective non anthropocentrique.

Le toucher du monde, techniques du naturer
Editions Dehors, mars 2019

Discipline : Philosophie

L’hypothèse défendue par le Toucher du monde tient dans l’idée que la technique ne découle pas de propriétés spécifiques de l’homme mais articule l’advenue au monde de tous les existants, humains et non humains : elle articule le déploiement du "naturer". Le "naturer" n’est pas la nature comprise comme totalité ou origine de toute chose, mais la part irréductible de celle-ci à la définition qu’en donnent les sciences modernes inscrites elles-mêmes dans une longue histoire de la pensée occidentale. Le Toucher du monde tente ainsi d’ouvrir une voie entre la conception dominante de la nature qui suppose la possibilité de son appropriation sans limite et les propositions ambiguës d’un retour à un « ordre naturel ». Suivre cette voie implique de se défaire de tout un ensemble de schèmes théoriques portés par la modernité, et en premier lieu sa dominante anthropocentriste. Mais ce geste critique s’avérerait insuffisant s’il n’était porté par une réinvention de notre rapport sensible au monde, par d’autres manières de faire l’expérience de l’espace et du temps. À travers l’exploration d’autres manières d’habiter et de faire monde, ce livre contribue aux élaborations contemporaines qui cherchent à rendre compte de la multiplicité des mondes en devenir.