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Actualité

Séminaire Extension du domaine de la porosité: sur la visualité italienne

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Date(s)

le 30 avril 2013

Séminaire ouvert à tous sans inscription
17h - 20h
Site Tanneurs - salle 225

Séminaire de méthode 2012-2013 : « périphéries »

En 1924 le philosophe allemand Walter Benjamin et la bolcheviste lettonne Asja Lacis, lors de leur séjour à Naples, rédigent ensemble un article sur la ville parthénopéenne*. La porosité est propre aux rochers, aux falaises et aux grottes sur lesquels Naples est construite. Toutefois, loin d’être seulement un élément du paysage naturel et géologique, la porosité investit aussi les immeubles, l’architecture urbaine, les formes artistiques religieuses autant que vernaculaires, la vie sociale, voire le caractère et les habitudes les plus curieuses des ses habitants.

La porosité devient ainsi une allégorie, une catégorie, un chronotope ou une rythmanalyse de la visualité italienne.

Dans les dix dernières années, on assiste à un renouveau d’intérêt pour l’art italien de l’après guerre, à la périphérie du paradigme moderniste dominant, ainsi que pour la construction de l’identité nationale. On abordera ces questions à travers un close-reading de Naples – le texte encore méconnu de Benjamin et Lacis – et de deux oeuvres d’art telles que le Grande Cretto d’Alberto Burri et Asphalt Rundown, le premier earthwork monumental réalisé par Robert Smithson près de Rome en 1969.


* W. Benjamin, A. Lacis, “Naples”, tr. fr. dans Images de pensée, Christian Bourgois Editeur, Paris 1998, pp. 7-23.